Les pires défauts de conduire avec le point mort !

Comme s’il s’agissait de remèdes de grand-mère, de nombreux conducteurs mettent en pratique une série de mesures censées permettre d’économiser des litres et des litres de carburant. Descendre les pentes au point mort est l’une des recettes vedettes de ces soi-disant bonnes pratiques, qui contiennent également des astuces telles que passer la vitesse supérieure ou baisser les vitres pour éviter d’utiliser la climatisation.

Mais la vérité est que, outre le fait que les économies supposées n’en sont pas vraiment, cette pratique peut s’avérer vraiment dangereuse dans certains cas, et entraîner de graves pannes de notre véhicule. Comme le dit le dicton, mieux vaut prévenir que guérir

Non, vous n’économisez pas de carburant en utilisant le point mort

De nombreux conducteurs pensent que, parce qu’aucune vitesse n’est engagée, aucune injection de carburant n’a lieu. Mais la vérité est qu’au point mort, le moteur tourne au régime de ralenti, qui est le minimum pour éviter de caler. Dans cet état, le moteur consomme entre 0,5 et 0,7 litre par heure, ce qui n’est pas beaucoup, mais peut être encore plus que si nous engageons une vitesse.

En effet, si nous avons la vitesse engagée, les roues et la transmission sont couplées, donc si nous sommes en descente, ce sont les roues qui font bouger le moteur. Dans ce cas, l’injection de carburant n’est pas nécessaire et la consommation de carburant est légèrement plus élevée qu’au point mort. De plus, dans les véhicules à injection électronique, le calculateur le détecte et bloque l’injection de carburant, de sorte que nous avons, cette fois, une merveilleuse consommation nulle.

Il y a aussi ceux qui croient qu’ils peuvent gagner quelques kilomètres supplémentaires de « voyage libre » en se passant du frein moteur, ce qui est une véritable imprudence en matière de sécurité routière : si nous laissons la voiture descendre par sa propre inertie, elle finira par accélérer sous son propre poids et nous en perdrons le contrôle.

Avec le point mort, on tape sur les freins

En laissant la voiture rouler par sa propre inertie et en se passant du frein moteur, les freins seront plus sollicités que d’habitude, surtout si la pente est forte.

Une utilisation excessive des freins peut entraîner divers problèmes : d’une part, elle augmentera l’usure des disques et des plaquettes de frein. D’autre part, elle augmentera la détérioration du liquide de frein, ce qui entraînera une moindre résistance à la fatigue.

Enfin, l’utilisation excessive des freins peut provoquer une déformation des disques, ce qui peut entraîner de fortes vibrations dans le volant. Vous imaginez descendre un col à 120 km/h dans ces conditions ?

Le moteur de votre voiture, une autre victime du point mort

Le moteur est une autre victime de cette pratique. Précisément parce que le moteur tourne à des régimes particulièrement bas, il peut ne pas être correctement refroidi et lubrifié, car les fluides se déplacent plus lentement que la normale. Il est vrai que lorsque le moteur tourne au ralenti, il est moins sollicité, mais il existe des situations spécifiques (par exemple en été) où la température est particulièrement élevée et où le refroidissement peut être compromis.

Une autre conséquence de la conduite à des régimes aussi bas est l’accumulation accrue de dépôts de carbone dans des éléments tels que la soupape EGR, le convertisseur catalytique ou le filtre à particules, surtout dans les véhicules diesel. En conséquence, nous aurons des problèmes lors du passage du contrôle technique et la durée de vie de ces composants sera considérablement réduite.

Enfin, dans les véhicules plus anciens, le surmenage auquel est soumis le moteur peut endommager irrémédiablement des éléments tels que les bielles ou les bagues du vilebrequin, et provoquer des défaillances au niveau des poulies et des tendeurs de courroie.

Comme vous pouvez le constater, les économies de carburant réalisées en roulant au point mort sont minimes et ne compensent en rien les pannes qu’elles peuvent provoquer ni, bien sûr, les dangers auxquels vous vous exposez. Alors ne faites pas les malins, oubliez les recettes maison et conduisez comme on vous l’a appris à l’auto-école, car il faut parfois le faire.