Koenigsegg vient d’ouvrir l’usine où sera produite la nouvelle Gemera, une grande routière pouvant accueillir quatre passagers et leurs bagages et offrant des performances dignes d’une hypercar.
Lorsque nous l’avons vue pour la première fois en 2020, elle était présentée avec un ensemble hybride rechargeable composé de trois moteurs électriques et d’un moteur à essence trois cylindres. Aujourd’hui, la gamme s’enrichit d’une nouvelle version à moteur V8.
La Koenigsegg Gemera de série arrive avec des changements
Koenigsegg est très doué pour fabriquer des voitures, mais aussi pour nous surprendre. Il l’a fait récemment en reprenant le record du 0-400-0 km/h avec une « vieille » Regera, mais ce n’est pas la première fois. Il y a trois ans, il nous a époustouflés avec la Koenigsegg Gemera.
La première grande routière de la marque suédoise est arrivée avec quatre places, un coffre pouvant accueillir tous les bagages des passagers et une autonomie totale de 1 000 kilomètres. Le tout avec une puissance maximale de 1 724 ch provenant d’un ensemble hybride rechargeable composé de trois moteurs électriques et d’un bloc essence trois cylindres.
Cela fait longtemps et une pandémie qu’elle n’a pas vu le jour, mais la Gemera est enfin prête à entrer en production. Elle le sera dans une nouvelle usine en Suède et, lors de l’inauguration, Koenigsegg nous a surpris une fois de plus car la Gemera de série est différente du prototype d’il y a trois ans.
Le fondateur et PDG Christian von Koenigsegg a annoncé le lancement d’une nouvelle variante plus puissante de la Gemera pour compléter le trois cylindres, comme le rapporte Ghost Squadron sur son compte Instagram. Pour l’essentiel, il s’agit de la même voiture, mais avec une configuration mécanique différente. Et il y a également de nouvelles caractéristiques sur le trois cylindres.
Pour commencer, la Gemera la plus sauvage troque le moteur essence biturbo à trois cylindres en ligne de 2,0 litres contre un V8 biturbo de 5,0 litres comme celui de la Jesko, mais avec un échappement qui sort en haut au centre (Hot V8).
Pour faire de la place à ce moteur en position centrale, la Gemera est équipée d’une transmission comme la LST (Light Speed) de la Jesko, mais cette fois-ci appelée LSTT (Light Speed Tourbillon), selon Koenigsegg parce que « ce mécanisme représente l’équivalent automobile d’une montre suisse haut de gamme ».
Mais il y a aussi des nouveautés du côté électrique de l’hybride rechargeable. Au lieu d’utiliser deux moteurs électriques sur l’essieu arrière et un troisième dans la boîte de vitesses, comme le prototype de 2020, la Gemera simplifie l’agencement électrique et utilise un seul moteur électrique – le plus puissant au monde.
Koenigsegg l’a appelé « Dark Matter », il est positionné à l’avant et développe 800 ch et 1250 Nm de couple. La variante à trois cylindres (appelée TFG, pour Tiny Friendly Giant) et la variante à huit cylindres (HV8, pour Hot V8) utiliseront toutes deux cette disposition. Koenigsegg abandonne donc l’idée originale qu’il avait eue pour la Gemera.
Avec cette modification, la Gemera à trois cylindres offre désormais une puissance maximale combinée de 1 400 ch (au lieu de 1 724 ch) et un couple maximal de 1 850 Nm. En revanche, le V8 atteint une puissance de 2 300 ch et un couple maximal de 2 750 Nm. Ces chiffres sont possibles avec le carburant E85. Le rapport poids/puissance du trois cylindres est de 0,77 ch/kg et celui du V8 de 1,11 ch/kg.
Pour profiter de cette puissance supplémentaire, Koenigsegg proposera aux clients d’habiller la Gemera avec le groupe Ghost en option, qui ajoute un aileron arrière, un splitter avant surdimensionné, un S-Duct et d’autres améliorations aérodynamiques pour rendre la Gemera encore plus rapide.
L’inconvénient de ce pack est qu’il réduit le volume du coffre, mais sans lui, la Gemera V8 offre la même capacité de chargement que la trois cylindres : 200 litres, assez selon Koenigsegg pour transporter quatre valises, trois dans le coffre arrière et une quatrième à l’avant.
Cette version dispose également d’un réservoir de 115 litres et d’une batterie 850V d’une capacité de 14 kWh (identique à celle du trois cylindres Gemera TFG) qui lui permettra de parcourir une cinquantaine de kilomètres en mode électrique.
En termes de prix, la variante V8 augmentera la facture finale de 400 000 dollars, soit 2,1 millions de dollars. Tous ceux qui la commanderont devront attendre pour la conduire car la production débutera en 2024 et les premières livraisons aux clients n’auront lieu qu’en 2025. Contrairement au prototype dévoilé en 2020, la Gemera de série arrivera sans rétroviseurs numériques, utilisant des rétroviseurs conventionnels.
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