voiture-hybride-classement-voiture

Les voitures hybrides/diesel en première position des modèles les plus appréciés

Quels types de motorisation le public préfère-t-il ? La voiture électrique est-elle vraiment en tête de liste des modèles les plus dignes d’intérêt ? Les moteurs à essence et diesel sont-ils vraiment « dépassés » ou existe-t-il des exceptions ? L’hydrogène sera-t-il l’alimentation électrique des années à venir ? Et comment évaluer l’achat d’une voiture ? Il s’agit d’une série de questions clés visant à prendre la température de la situation du secteur automobile vue par les utilisateurs, qui ont été abordées par l’enquête « Le moteur du futur » promu par l’INSEE.

Voici ce que le grand public veut vraiment en matière de voiture

L’initiative, inaugurée dans la première moitié du mois de juin à l’occasion du Mondial de l’automobile de Paris prévu pour mi-octobre a pris la forme d’une enquête en ligne ouverte jusqu’au 20 juillet à tous les utilisateurs et journalistes.

Il y a eu 5 547 réponses au sondage : un nombre suffisant pour évaluer avec une certitude raisonnable quels systèmes de propulsion, quelles formules d’achat et quels services de mobilité partagée sur deux roues sont les plus « populaires » pour les petits déplacements quotidiens dans les zones urbaines et métropolitaines. Afin de différencier davantage les résultats de l’enquête et donc d’ajouter des éléments d’objectivité – chaque vote a été à son tour subdivisé par groupe d’âge : de cette manière, il a été possible de tirer des conclusions intéressantes sur la perception de la voiture en fonction de la génération.

Hybride, électrique, hydrogène ?

Les catégories de véhicules pour lesquelles le public était invité à donner sa préférence étaient au nombre de six :

  • Hybride électrique-essence ;
  • Hybride électrique-essence ;
  • Hybride rechargeable ;
  • GNC ;
  • Électrique ;
  • Hydrogène.

Chaque utilisateur avait la possibilité d’attribuer six votes, avec des notes allant de 6 à 1.

nouveau-renault-captur

L’Hybride diesel en tête de liste

Le vote a récompensé la voiture hybride, qui a obtenu 17 920 voix, suivi, dans l’ordre, par l’hydrogène (16 272), l’hybride essence-électricité (15 888), l’hybride rechargeable (14 224), l’électrique (13 728) et le méthanol (12 416).

La polyvalence récompensée

La proclamation du « moteur gagnant » peut surprendre : il ne s’agissait pas, en fait, d’une position collective « Pas de voiture électrique », mais plutôt de l’expression d’un spectre plus que jamais diversifié de participants à l’enquête qui considèrent la voiture comme un outil à usage multiple, et qui sont donc attentifs à la somme des coûts d’achat et d’utilisation du véhicule. En effet, la première place du classement établi par chaque votant en dit long sur le type de motorisation de voiture le plus apprécié du public : l’hybride électrique-diesel a obtenu 8 448 points, devant l’hydrogène (7 776), l’électrique (4 800), l’hybride essence-électricité (4 608), le gaz naturel (3 456) et l’hybride rechargeable (2 784).

Étonnant, la voiture à pile à combustible arrive en deuxième position

La deuxième place est occupée par la pile à combustible à hydrogène : une position qui exprime clairement l’intérêt du public pour ce qui est considéré comme l’un des types de propulsion les plus « propres » (à condition que l’hydrogène soit « vert », c’est-à-dire produit par électrolyse), bien qu’il s’agisse actuellement d’une « niche » en termes de diffusion. Fin 2019, on comptait 432 stations de ravitaillement ouvertes dans le monde, dont 330 publiques, réparties entre 36 en Europe, 38 en Asie et 9 aux États-Unis). En France, l’hydrogène n’est présent que dans quelques régions de l’ouest, sud et sud-est.

station-recharge-hydrogene-france
Carte des stations de recharge à hydrogène en France

Les préférences en fonction de l’âge des votants

L’analyse de l’enquête sur les « moteurs du futur » confirme ce que l’on sait depuis toujours : les jeunes sont aussi les plus attirés par les nouvelles technologies. Il n’y a donc pas lieu de s’opposer à ce que, jusqu’à 30 ans, la préférence « numéro un » aille à la voiture électrique, même si l’écart par rapport à l’hybride essence-électricité et à l’hydrogène n’est pas « écrasant ». Avec l’âge, il est clair que l’attention se déplace progressivement vers d’autres types d’avantages : et là, le discours revient à la nécessité de  » joindre les deux bouts  » entre le coût d’achat du véhicule et les frais de fonctionnement. Et ici, en effet, l’hybride électrique-diesel arrive en tête dans les groupes d’électeurs de 30-50 ans et plus de 50 ans. Quoi qu’il en soit, il est intéressant de noter que, dans les deux catégories, l’hydrogène arrive une fois de plus en deuxième position : étant donné qu’il s’agit de véritables votes de préférence qui transcendent les modes du moment, il semble évident que la « vox populi » de la pile à combustible a potentiellement toutes les cartes en main pour une future popularité (ce qui correspond parfaitement au nom donné à l’initiative) : il s’agit également d’une invitation adressée aux politiciens, aux administrations et aux grandes entreprises pour organiser un réseau de distribution de plus en plus étendu.

Les avis des journalistes automobiles et spécialistes

L’analyse du vote final des leader d’opinion sur ce sujet a placé l’hybride essence-électrique sur la première marche du podium (504 points), en pratique le type de voiture qui bénéficie d’un parc circulant déjà important, devant l’hybride plug-in (490), l’électrique (396), l’hybride électrique-diesel (383), l’hydrogène (355) et le méthane qui ferme le classement à 196.

Le classement final du « Moteur du Futur » 2022 avec le résultat cumulé des votes du public, des journalistes et des spécialistes automobiles a maintenu les préférences indiquées ci-dessus : ainsi, en tête de liste, on trouve l’hybride diesel-électrique, puis progressivement l’hydrogène, l’hybride essence-électrique, l’hybride rechargeable, l’électrique et le méthane.

Quel âge a votre voiture ?

Il est tout aussi important, pour avoir une indication aussi réelle que possible du parc automobile actuellement en circulation, de connaître l' »âge » des voitures possédées par les électeurs. La tranche la plus importante (40,66%) possède une voiture de plus de 5 ans. Plus d’un électeur sur trois (36,45%) possède une voiture entre 0 et 3 ans : la dernière génération donc ; un peu moins d’un électeur sur cinq (19,88%) déclare posséder une voiture entre 3 et 5 ans. D’autre part, 3,01% ont déclaré ne pas posséder de voiture du tout.

La voiture hybride est largement privilégiée en prévision d’un prochain achat

Lorsqu’il s’agit des préférences pour l’achat d’une prochaine voiture, deux types de carburant ne figurent pas parmi ceux inclus dans le vote : le diesel et l’essence. Pas du tout « dépassés » (du moins, selon les indications des utilisateurs qui ont participé à l’enquête), les carburants « traditionnels » ont obtenu de bons résultats : 26,20 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles achèteraient un modèle diesel pour leur prochaine voiture, un pourcentage qui est tombé à 13,25 % dans le cas de l’essence (une incidence nettement inférieure, mais pas méprisable). Mais c’est surtout la voiture hybride qui arrive en tête, avec 32,53% des votants qui la préfèrent pour leur prochain achat, suivie, dans l’ordre, par la voiture électrique (14,76%), la voiture au gaz naturel (7,83%) et la voiture à hydrogène (5,42%).

L’achat classique reste la méthode d’acquisition la plus populaire

En ce qui concerne le financement de leur voiture, la tradition jouera également un rôle majeur dans les années à venir : pour leur prochaine voiture, en effet, 59,13% des votants (soit bien plus d’un sur deux) ont déclaré qu’ils l’achèteraient en utilisant les méthodes de paiement classiques (en espèces ou en plusieurs fois, en recourant éventuellement à l’une des solutions de financement) ; 30,96 % se tourneront vers la location à longue durée (qui offre souvent des formules « sans souci », c’est-à-dire que les frais d’exploitation, la taxe de circulation et la responsabilité civile sont inclus dans le prix mensuel) ; 0,93 % prévoient d’utiliser des services d’autopartage ; la catégorie générique « Autres systèmes » représente 8,98 %.

Vélos, scooter : un votant sur deux n’est pas prêt à les utiliser

« Last but not least », une mention de la micromobilité, prise en compte depuis longtemps par le gouvernement (sous forme d’incitations) et certaines grandes administrations locales : à la question « En plus de la voiture personnelle, envisagez-vous d’utiliser des services de mobilité partagée à deux roues, par exemple des vélos et des scooters ? », 51% des votants ont répondu non, 27% oui et 21% peut-être. Des résultats qui indiquent que les grandes villes semblent destinées à être peuplées de nouvelles infrastructures pouvant accueillir tous ces nouveaux modes de transport plus vert.

Commenter cet article

Votre adresse mail ne sera pas publiée..


*